Santiago
Pour avoir effectué maintes fois ce périple,
Ce long et beau Chemin qui conduit au disciple,
Je connais ce rituel que vivent les jacquets
Lorsqu’un beau matin ils arrivent muets
Dans la grande cité si longtemps espérée.
L’entrée, les rues pavées, partout ils sont guidés.
Alors vient ce tunnel, long si je ne m’abuse,
Que tous vont traverser, aux sons des cornemuses.
Quelques enfants assis ou couchés sur le sol
Leur tendent leur sébile et attendent une obole.
Les pas s’accélèrent, le cœur bat la chamade
Avant de franchir la toute dernière arcade.
Ils en avaient rêvé, ils sont à Santiago
Sur cette immense place de l’Obradoiro.
Ils oublient les douleurs, aussi le désespoir,
Toutes ces souffrances qu’ils gardaient en mémoire.
On s’embrasse, on
s’esclaffe, chacun sèche ses yeux ;
On n’imaginait plus pouvoir être en ce lieu.
Étendus sur le sol ils n’ont d’yeux que pour elle,
Cette grande princesse avec ses tours jumelles
Qui semble les remercier de tels sacrifices.
Ce soir avant la nuit, ils iront à l’office
Pour vivre tous ensemble l’accueil des héros
Et ne manqueront rien du Botafumeiro.
Alain HUMBERT
6 février 2022
| Le Botafumeiro |
La Cathédrale et la place de l'Obradoiro |
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