Les hirondelles
Chaque printemps qui nait toutes sont à l’appel.
J’aime les regarder tournoyer dans les cieux,
Dérouler leur ballet, magique et silencieux,
Jusqu’à ce cri strident qui sonne le rappel.
Le mâle courageux raccommode le nid
Que l’hiver rigoureux et le gel ont blessé,
Veillant que nulle part, il ne soit trop percé
Et ne cessant l’effort que le devoir fini.
La dame également ne ménage sa peine,
Tapissant le logis d’un voile de duvet
Pour donner au cocon un toucher plus douillet
Et faire que ce lieu soit un château de reine.
Ce matin ont éclos quatre bels oisillons.
Déjà le bec ouvert, ils réclament pitance,
Obligeant le papa, au diable la distance,
À chiner près du soc, des vers dans les sillons.
Puis vint le premier vol, instant tant redouté
Où l’on s’approprie les lois de la gravité.
Tous ont triomphé, ils exhibent leur fierté,
Réalisant maintenant ce qu’est la liberté.
Les brumes du matin annoncent les frimas.
La nichée a compris que bientôt sera l’heure
De plier bagages et quitter la demeure,
Pour, sous d’autres cieux, trouver meilleur climat.
Alain HUMBERT
23 JUIN 2023
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