Clans, mon village,

 

C’est un petit village à l’orée des forêts,

Au milieu de champs verts et de jardins secrets.

Point de joli ruisseau ni d’antique château,

Non plus de grande église avec de bleus vitraux.

 

L’école a fermé et les maîtres déplacés

Pour épandre ailleurs le savoir et les idées.

Jadis en ce pays tous remuaient la terre,

Priant pour que le sol guérisse leur misère.

 

Rares sont ceux qui encore guident le soc,

Tous ont fui à la ville, décriant cette époque, 

Pour charmer le luxe, l’argent et le bonheur.

 

C’est là que je naquis dans le siècle dernier.

Poussant mon premier cri un jour de février

Dans cet écrin de jade si cher à mon cœur.

 

Alain HUMBERT -

 6 septembre 2022