J’ai rêvé
J’ai rêvé cette nuit sous ma douce couette
Que soudain sur terre, les armes s’étaient tues.
La paix avait gagné, partout sur la planète
Libérant notre monde à jamais des obus.
Mon esprit flottait sur une ville en liesse
Que ma vieille mémoire n’a pu reconnaître.
Les gens dansaient, chantaient, dans une folle ivresse
Certains n’hésitant pas à blasphémer les traîtres.
La plupart agitaient des drapeaux patriotes
Jetant dans un brasier les symboles de guerre,
Piétinant l’étendard des infâmes despotes,
Pour abreuver ainsi leur immense colère.
J’ai vu sur un gibet quatre tyrans pendus.
Ils avaient depuis peu rendu leur âme au diable.
Leur visage blafard n’était pas inconnu,
Tous avaient perpétré des actes innommables.
Des êtres abjects autant ignobles qu’immondes
Qui depuis des lustres agenouillent les peuples.
Chacun de leurs discours a fait tanguer ce monde
L’a mis à la merci de cruautés aveugles.
J’ai vu de ma fenêtre, au sommet du beffroi
Des gens saisir les cloches et avec entrain
Les balancer au ciel, s’en donnant à cœur joie
Afin que partout puisse résonner l’airain.
Le soleil au déclin inondait ce décor,
Avec la musique, faisait danser les ombres.
Partout s’allumèrent des lampes tricolores
Dès que la nuit tomba et que le ciel fut sombre.
J’ai rêvé !
Alain HUMBERT
29 décembre 2022
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