Dijon la nuit
Quand je croise le fer avec mes insomnies,
Que trop souvent vaincu, je dépose les armes
Alors je me replie devant les jalousies
Pour voir sans être vu, la ville et tous ses charmes.
Du haut de ce perchoir, laissant fuir mes regards
Sur Dijon endormi, je contemple immobile
L’antique citadelle en dedans des remparts.
Un joyau que les ans ont rendu bien fragile.
De ces pierres vieillies, que le temps et le vent
Sans merci ont rongées, je vois sur une ligne
Des flèches infinies percer le firmament.
Je reconnais les tours qui coiffent Saint-Bénigne.
Le vieux Palais Ducal de lumière vêtu
Rappelle à mon esprit des pages de l’histoire,
L’ère des conquêtes, le lustre disparu ;
La bravoure des ducs me revient en mémoire.
Je laisse ce bijou et les ors du royaume,
Ma vue attirée par un diamant tout proche,
L’esplanade Darcy et la Porte Guillaume,
Brillant sous ses étoiles, l'Hôtel de La Cloche.
Comblé par ces splendeurs, le sommeil me gagnant,
Je rejoins apaisé la chambre abandonnée
Pour enfin m’endormir tel un petit enfant
Après les doux baisers de sa mère adorée.
Alain HUMBERT
6 février 2023
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